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Mysho - art textile

"Cultiver votre amour de la nature car c'est la seule façon de comprendre l'art" 

                                                                                                                                      Vincent Van Gogh

Toute ma vie j'ai vu ma mère et ma grand-mère (ma mémé bretonne) s'adonner aux arts textiles traditionnels tels que la broderie, le tricot, le crochet sans jamais penser que c'était pour moi. Pourtant j'ai fait souvent de la couture et ayant hérité du matériel de ma grand mère je me suis mise à intégrer la couture, la broderie dans mes oeuvres peintes.  C'est dans le cadre d'un cours universitaire sur la teinture et l'impression que le déclic s'est fait. Nous étions en pleine pandémie donc les cours étaient à distance ce qui fit en sorte que nous devions utiliser des plantes et des produits maison pour nos projets. Ce fut une grande révélation, le monde de l'art textile et de la fibre est un monde infini de possibilités. Ce fut pour moi un coup de coeur, enfin mon art, ma passion pour la nature, les plantes médicinale, l'art intuitif, le féminin sacré et les techniques mixtes... enfin tout prenait son sens... J'ai trouvé ma voie pour être en harmonie avec qui je suis, mes valeurs, mes convictions et ce que je veux partager à travers mon art.... 

Je travaille donc à partir de récupération et d'éléments naturels, le plus possible. J'utilise des vêtements de lin et de coton récupérés que je teins avec des plantes médicinales, même chose pour le papier fait main ; je récupère des oeuvres d'aquarelle et je teins mes pulpes avec des plantes.  Mes oeuvres sont toujours une ode à la nature, à la connexion que l'on peut avoir avec elle, à ce qu'elle nous apporte et à l'importance de la protéger de nous tout en m'exprimant sur la situation des femmes, la cause féministe.

Je cherche à créer un art végétal et éco-féministe.

Sororité des fleurs sauvages

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Nous sommes des fleurs sauvages qui s'épanouissent dans l'illusion de la liberté.

Pétales uniques, nous rayonnons de notre singularité.

Telle une symphonie naturelle, chacun de nous apporte sa propre mélodie,

Nous sommes de merveilleux pissenlits sur une pelouse aseptisée,

Nous sommes perçus comme des mauvaises herbes, une menace.

Mais notre résistance est notre arme secrète

Nous sommes des fleurs sauvages, indomptables et fières,

Laissez-nous fleurir, libres et légères.

Dans les champs de l'existence, nous dansons avec le vent,

Symboles de la résistance au conformisme oppressif.

Que notre beauté sauvage inspire et ravisse,

Car c'est dans notre diversité que réside notre force enivrante.

Nous sommes des fleurs sauvages, laissez nous être…

 

Et si nous vivions dans un monde où la violence fondée sur le genre n'existe pas, un monde où être une femme, une personne transgenre ou queer n'est pas dangereuse, un monde où le simple fait d'être identifiée comme une femme n'est pas une menace pour la vie ? Et si nous vivions dans un monde où faire quelque chose « comme une fille » n'était pas une insulte, un monde où les adjectifs féminins ne seraient pas utilisés pour diminuer un homme ? Et si nous vivions dans un monde où certains hommes n'avaient pas besoin de dominer les femmes ou la nature pour se sentir puissants, pour se donner du pouvoir ?

Nous sommes des fleurs sauvages, laissez nous être…

 

J'ai créé cette œuvre par désir de libérer le flot d'émotions qui m'a envahie ces derniers mois. Désarroi et profonde tristesse. La misogynie ambiante, les appels à la domination, au viol et à la violence me donnent la nausée. Le recul des droits des femmes, les menaces qui pèsent sur la communauté Lgbtq+, la montée de la radicalisation et tous ces féminicides.

 

 

En 1974, Simone de Beauvoir déclarait :

 

« Il suffira d'une crise politique, économique et religieuse pour que les droits des femmes, nos droits, soient remis en cause. Tout au long de votre vie, vous devez rester vigilante. »

 

Cette citation n'a jamais été aussi pertinente pour moi qu'aujourd'hui. Je voulais dénoncer cette misogynie, cette culture du viol, les féminicides, cette violence basée sur le genre... cette haine du féminin, du non-masculin dictée par le patriarcat. Je ne peux même pas imaginer ce que c'est que de vivre l'intersectionnalité dans cette culture intolérante. Je me ressens  la sororité. Nous sommes des fleurs sauvages...

 

Grâce à ce processus, j'ai réalisé que mon art est plus un moyen de guérison que de dénonciation. Ma démarche est intuitive et utilise le langage de la nature et des fleurs sauvages. J'ai donc créé cette robe pour répondre à un besoin de solidarité, d'espoir et de réconfort. J'ai donc créé cette robe pour répondre à un besoin de solidarité, d'espoir et de réconfort, pour transmettre le message « vous n'êtes pas seuls » à tous ceux qui sont touchés par cette situation. Nous avons besoin de solidarité, de communauté, de fraternité, de sororité...  J'ai donc travaillé avec des plantes médicinales, des intentions de guérison et des rituels.

 

Ainsi, tout comme les fleurs sauvages poussent de nouvelles feuilles et fleurs à la vie, chaque point d'aiguille agit comme un geste de guérison pour tous ces petits et grands actes de violence.  De ceux qui sont banalisés à ceux qui peuvent détruire une vie. L'énergie féminine n'est pas une menace, c'est une force essentielle à la vie. Nous sommes des fleurs sauvages, Laissez nous être…

La sororité des fleurs sauvages2024Papier coton fait main, teinture de sumac, pigments naturels, Konyaku, aquarelle, broderies en fil de coton, crochet en fil de lin, fil de papier abaca, fleurs séchées, bretelles de soutien-gorge, aiguilles à tricoter.26x74 pouces

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Transmission

Détails

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Ce que l’on transmet consciemment  de mère en fille, de femme à femme et ce qui est transmis inconsciemment par ce que nous sommes, ce que nous faisons, ce que nous disons.

 

Après 3 générations, que reste-t- il de ma grand-mère dans l’âme de ma fille ? Peut-on prendre conscience de ce qui nous est transmis ? Peut-on guérir les blessures transgénérationelles ? Peut-on choisir de chérir certaines transmissions et se libérer de d’autres ?

 

Qu’en est-il des valeurs féministes ? D’une époque à l’autre le féminisme évolue, se transforme mais comment se transmet-il d’une génération à l’autre à travers les croyances, les perceptions et les expériences de vie de chacune, en tant que femmes ?

 

À travers des vêtements qui sont reliés à des moments importants de ma vie, le matériel de couture et les broderies que ma grand-mère m’a légués, les tricots de ma mère et des vêtements de ma fille, j’ai exploré ces réflexions.   J’ai symbolisé  cette transmission par  le partage des matériaux, et travaillé avec une intention de  guérison par le « stitching »  et les teintures naturelles à base de plantes médicinales reliées à la santé des femmes.  Pour prendre soin de ce qui nous unit, de ce que chacune a reçu et transmis à la génération suivante en tant que femme.

 

Il est important pour moi que ce projet, au-delà du concept de transmission et du fait qu’il traduise une réflexion sur les liens entre 4 générations de femmes dans une optique féministe, prenne place dans une approche écologique. En premier lieu pour respecter mes propres valeurs mais aussi parce que je crois fermement que la domination du patriarcat sur la nature est à l’image de celle sur la femme.  Je crois que pour rompre radicalement avec l’idéologie du patriarcat dominant et avoir enfin des relations égalitaires, nous devons tout d’abord revoir la société et notre rapport avec l’environnement avec une vision plus  féminine car non seulement les femmes à travers le monde sont exploitées comme la nature, elles sont aussi plus vulnérables face à la crise climatique que les hommes. 

 

 

Vêtements récupérés (lin, coton), tricot, dentelles,

teintures  naturelles à base de plantes médicinales, cerceaux de broderie

4 pièces de 14 x 18 pouces

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Connexion

Ode à la nature

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Créer du papier à partir de récupération principalement. Comme un cercle infini de renouvellement de la matière. 

Pour cette oeuvre, qui s'expérimente comme une balade en forêt, une fois déployée, j'ai expérimenté de faire du papier à la main à partir de vieux magazines, d'oeuvres à l'aquarelle rejetées, teinture de plantes médicinales, vieilles ombres à paupières et résidus de papier fait main. Mon processus en fut un de conscience et d'intention. Prenant le temps de me connecter aux éléments et en y déposant des intentions en créant les différentes pulpes de papier.

 

J'ai travaillé avec l'imprévu, l'accident puis suis intervenue sur chaque feuille de façon intuitive toujours en m'inspirant de la nature et de ce qui m'entoure dans l'atelier.  Broderie, collage, grains, tissus récupérés, plantes, encre naturelle, etc. Le tout dans un désir de créer de manière non polluante, intuitif et redonnant vie à une multitude de matériaux.

Pulpe de coton, oeuvres aquarelles rejetées, vieux magazines, résidus de papiers fait main, tissus récupérés, plantes, grains, encre naturelle, vieilles ombres à paupières, fils à broder en coton, fil de coton au crochet, divers papiers récupérés.

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Processus

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Détail

Détail

"Sacred"- L'archétype de la Sorcière

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I am the one who sees the light in the darkness

 

I am fierce

 

I embrace the night, the silence, the winter in me

 

I am the one who hears her deepest inner truth

 

Anchored to the earth, I settle down, let go and welcome the cycles of life.

Feutrage, broderie et couture

9x17 po

Velours, vêtements récupérés teints avec des plantes médicinales, tissus récupérés, fils de coton, fils métalliques, paillettes

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"The poetic path of  a wild flower"

J'aime à penser que chaque pièce, constituant cet assemblage a sa propre histoire, a eu une autre vie et même parfois une autre utilisation avant l'amalgame que j'ai créé.  

J'ai réalisé ce projet dans le but de créer une série de livres sur le même principe.  Je vois ce projet comme une exploration des multiples possibilités qui s'offrent à moi dans ce processus de création. 

Je vois Le chemin poétique d'une fleur sauvage, comme un reflet de mon propre parcours dans l'art textile. 

Mais aussi le cheminement de chaque femme qui tente de se reconnecter à sa vraie nature, à l'archétype de la sorcière.  Comme chaque fleur cultivée qui a son origine sauvage. 

Pour ce projet j'ai voulu poursuivre mon exploration de l'utilisation des plantes médicinales et tinctoriales en m'inspirant de la nature au sens large du terme.   Créer de petits panneaux où le ressenti et les perceptions prennent racine dans la présence d'éléments naturels. Que ce soit en observant la forêt, les champs, le ciel ou les courants d'eau.  La nature dans son ensemble mais aussi dans ses détails.

Pour ce faire, j'ai observé non seulement lors de mes randonnées mais aussi à travers mes photos prises ces dernières années.

 Je n'ai utilisé que du matériel recyclé ou déjà en ma possession.  Il est important pour moi, dans ma démarche de réduire mon empreinte écologique et la récupération est pour moi la base de la démarche que je veux établir dans l'art textile.

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Vieux livres, vieux magazines, vêtements récupérés teints avec des plantes médicinales (lin et coton), lin, laine, dentelles anciennes, broderies, fils de coton

"We are one"

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Inspirée par les  enchevêtrements naturels des branches vus en forêt, j'ai voulu créer une sculpture apaisante, qui nous ramène à notre connexion à la nature, au bien-être que l'on ressent en forêt. Quand je la regarde tourner sur elle-même au gré du vent, elle me rappelle la spirale symbole du cycle de vie. 

Branches de Saule Pleureur, racines, corde de coton récupérée, laine d'alpagua

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